DĂ©marches particuliers

Fiche pratique

Travail d'intérêt général (TIG)

Vérifié le 19/03/2020 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé de la justice

Le travail d'intérêt général (TIG) est un travail gratuit effectué dans une association ou un service public. C'est une peine qui peut être proposée à l'auteur de certaines <a href="https://belflou.fr/demarches-en-ligne/particuliers/?xml=R52310">infractions</a>, qui avait au moins 13 ans au moment des faits, et qui a plus de 16 ans au moment du jugement. Il doit donner son accord. Le TIG peut être prononcé comme peine principale, <a href="https://belflou.fr/demarches-en-ligne/particuliers/?xml=R52296">peine complémentaire</a>, peine de conversion d'une peine ferme ou comme obligation imposée dans le cadre d'un sursis probatoire.

DĂ©finition

Le travail d'intérêt général (TIG) est une sanction pénale infligée par la justice à une personne qui a commis une <a href="https://belflou.fr/demarches-en-ligne/particuliers/?xml=R52310">infraction</a>.

La personne doit travailler gratuitement, pendant une durée fixée par le juge, pour :

  • un organisme public (par exemple, une prĂ©fecture, une administration, un hĂ´pital),
  • un organisme privĂ© chargĂ© d'une mission de service public (par exemple, une rĂ©gie de transport public),
  • une collectivitĂ© ou une association habilitĂ©e (par exemple, une association d'insertion sociale).

La durée du travail est fixée par le juge.

La personne jugée doit donner son consentement avant que la mesure soit exécutée. L'accord peut être être donné :

  • Ă  l'audience par la personne elle-mĂŞme,
  • ou Ă  l'audience par son avocat, muni d'un accord Ă©crit
  • ou après l'audience par la personne elle-mĂŞme devant le juge d'application des peines (JAP).

  Ă€ savoir

en Nouvelle-Calédonie, le sénat coutumier, les conseils coutumiers et les tribus peuvent être habilités par le juge d'application des peines pour mettre en œuvre un TIG.

Différentes sortes de TIG

Le TIG peut être prononcé comme :

  • peine principale, qui permet d'Ă©viter l'emprisonnement,
  • peine complĂ©mentaire, qui s'ajoute Ă  une autre peine, pour certaines infractions (exemple : dĂ©lits routiers),
  • peine de conversion d'une peine d'emprisonnement ferme par le juge d'application des peines,
  • ou obligation Ă  exĂ©cuter dans le cadre d'un <a href="https://belflou.fr/demarches-en-ligne/particuliers/?xml=F1531">sursis probatoire</a>.

Conditions relatives Ă  la personne

Toute personne âgée de plus 16 ans reconnue coupable d'une infraction peut être condamnée à la réalisation d'un TIG, sauf si elle avait moins de 13 ans au moment où elle a commis l'infraction.

Conditions relatives Ă  l'infraction

La peine de TIG peut être prononcée à l'encontre des auteurs de tous les délits punissables d'une peine d'emprisonnement.

Le juge d'application des peines peut, d'office, à la demande de l'intéressé, ou sur réquisition du procureur, ordonner le remplacement du TIG par une peine de <a href="https://belflou.fr/demarches-en-ligne/particuliers/?xml=R51093">jour-amende</a>. La décision doit être motivée.

Le travail d'intérêt général peut être prononcé pour certaines <a href="https://belflou.fr/demarches-en-ligne/particuliers/?xml=F1157">contraventions de 5ème classe</a>, notamment les dégradations volontaires, mais uniquement pour les personnes majeures.

Différents types de travaux possibles

Le juge d'application des peines, saisi par le procureur, fixe après le procès le type exact des travaux à effectuer. Cette décision ne peut pas être contestée.

Le condamné doit travailler gratuitement un organisme public, un organisme privé chargé d'une mission de service public, ou une association habilitée.

Le travail peut consister Ă  :

  • amĂ©liorer l'environnement naturel (jardinage...),
  • rĂ©parer les dĂ©gâts liĂ©s au vandalisme (peinture, vitrage...),
  • entretenir le patrimoine, (restaurer un bâtiment historique...),
  • travailler auprès de victimes d'accidents de la route, notamment dans le cas d'une infraction routière,
  • ou effectuer des actes de solidaritĂ© (aides aux personnes dĂ©favorisĂ©es...).

Le juge des enfants, saisi par le procureur, fixe après le procès le type exact des travaux à effectuer. Cette décision ne peut pas être contestée.

Le condamné doit travailler gratuitement un organisme public, un organisme privé chargé d'une mission de service public, ou une association habilitée.

Le travail peut consister Ă  :

  • amĂ©liorer l'environnement naturel (jardinage...),
  • rĂ©parer les dĂ©gâts liĂ©s au vandalisme (peinture, vitrage...),
  • entretenir le patrimoine, (restaurer un bâtiment historique...),
  • travailler auprès de victimes d'accidents de la route, notamment dans le cas d'une infraction routière,
  • ou effectuer des actes de solidaritĂ© (aides aux personnes dĂ©favorisĂ©es...).

Les travaux doivent être adaptés aux mineurs et présenter un caractère formateur ou de nature à favoriser l'insertion sociale des jeunes condamnés.

Autres obligations 

En plus de l'obligation d'exécuter le travail d'intérêt général, la personne condamnée doit respecter d'autres mesures. Le JAP contrôle le respect de ces obligations, avec l'aide des travailleurs sociaux, parmi lesquels les CPIP (conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation).

Le condamné doit : 

  • se soumettre Ă  un examen mĂ©dical qui le dĂ©clarera apte ou inapte Ă  faire un travail,
  • justifier des motifs de ses changements d'emploi ou de rĂ©sidence qui empĂŞcheraient de faire le TIG,
  • rĂ©pondre aux convocation du JAP ou du travailleur social,
  • donner au travailleur social tous les documents et informations permettant de vĂ©rifier que les obligations sont respectĂ©es,
  • recevoir le travailleur social Ă  son domicile lorsqu'il vient,
  • et obtenir l'autorisation du JAP en cas de dĂ©placement qui empĂŞcherait de faire le TIG.

Selon sa situation et l'infraction qu'il a commise le condamné peut être en plus soumis à plusieurs autres mesures choisies par le tribunal ou le JAP durant le délai d'épreuve.

Ces mesures peuvent être des obligations ou des interdictions. Par exemple :

  • Obligation de travailler ou de suivre une formation
  • Obligation de soins pour l'alcool, les stupĂ©fiants ou pour parler de ses problèmes avec un professionnel (psychologue ou psychiatre)
  • Obligation de rĂ©parer les dommages causĂ©s par l'infraction
  • Obligation de rĂ©aliser un travail d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral
  • Obligation de faire un stage
  • Ne pas entrer en relation avec certaines personnes
  • Ne pas se rendre dans certains lieux (chez quelqu'un, dans les dĂ©bits de boisson, dans une ville prĂ©cise...)
  • Ne pas dĂ©tenir ou porter d'arme
  • Ne pas exercer une activitĂ© impliquant un contact habituel avec des mineurs
  • Ne pas conduire un vĂ©hicule.

  • DurĂ©e par type d'infraction

    Durée

    Contravention

    Autre cas

    Durée minimale

    20 heures

    20 heures

    Durée maximale

    120 heures

    400 heures

  • DurĂ©e par type d'infraction

    Durée

    Contravention

    Autre cas

    Durée minimale

    20 heures

    20 heures

    Durée maximale

    120 heures

    280 heures

  • DurĂ©e par type d'infraction

    Durée

    Contravention

    Autre cas

    Durée minimale

    20 heures

    20 heures

    Durée maximale

    120 heures

    210 heures

 Attention :

le TIG doit être effectué dans un délai fixé par le juge et qui ne peut pas dépasser 18 mois.

Le travail d'intérêt général ne donne lieu à aucune rémunération, ni à des remboursements de frais (frais de transport et de repas).

Les personnes qui sont déjà en activité professionnelle doivent effectuer leur TIG pendant leurs heures libres.

ContrĂ´le

La personne condamnée est contrôlée :

  • par l'organisme en faveur duquel le travail est accompli,
  • et par le juge d'application des peines (JAP) ou par le juge des enfants pour les mineurs.

Le condamné doit avertir par écrit le magistrat de tout changement de domicile, et répondre aux convocations.

Si le TIG a été accompli dans les temps, la peine est considérée comme exécutée. Mais elle ne disparaîtra du bulletin n°2 du casier judiciaire qu'après un délai de 5 ans.

Sanctions

La personne condamnée qui n'effectue pas son TIG dans le délai de 18 mois peut être poursuivie devant un tribunal.

  • Le JAP dĂ©cide de la mise Ă  exĂ©cution de tout ou partie de la peine prĂ©vue par le tribunal (amende ou prison), avec un maximum de 2 ans de prison et <span class="valeur">30 000 €</span> d'amende, ou le maximum de la peine prĂ©vue pour l'infraction commise.

  • Le procureur peut lancer des poursuites pour non exĂ©cution de peine et la personne risque risque d'ĂŞtre condamnĂ©e à :

    • 2 ans de prison
    • et <span class="valeur">30 000 €</span> d'amende.

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